mardi 31 mars 2009

Toujours plus loin, toujours plus haut...

Ce matin la nous quittons de bon matin le Honduras (5h00... pas beaucoup de grasse mat' ces derniers temps) pour rejoindre la vieille Antigua, l'ancienne capitale du Guatemala.

Nous voyageons dans ce genre de bus... inconnu en France !


La ville est bordee de volcans, il en existe une trentaine au Guatemala, dont trois sont encore en activite. Vous connaissez notre curiosite et notre esprit aventurier... Des notre arrivee, nous avons enleve nos tongs et chausse nos godillots a l'assaut du Pacaya, un volcan actif a 35 km d'Antigua.
Pour des raisons de securite, il est fortement conseille de s'y rendre en groupe accompagne d'un guide et de se munir de vetements chauds et de quoi se substanter.
L'ascension commence a 1900 m pour se terminer a 2550 m, a quelques dizaines de metres seulement du cratere.


Au fur et a mesure de l'ascension, le paysage evolue.



Une video prise en conditions extremes...

Nous avons froid en passant dans les zones nuageuses puis la chaleur commence a se faire sentir dans les 300 derniers metres ou le sol couvert de pierres ou plutot de scories se derobe sous nos pieds.


L'atmosphere qui se degage du lieu est particuliere, etrange, quelque peu effrayante et ne ressemble en aucun cas a une randonnee en montagne. Nous sommes bel et bien sur un volcan en activite et ce qui devait arriver arriva...
...la lave !


Nous sommes captures par la beaute de ce monstre continuellement en transformation.


"Peut etre quelque peu inconscient, tres proche des poches de lave, j'ai deguste un chamallow plante sur un pic de bois et grille dans la lave." Olivier


Vers 18h, il est temps de redescendre et c'est a la lueur de la torche qu'il faut maitriser ses mouvements pour eviter de tomber sur les roches friables de basalte.
"Pas evident pour moi la descente du volcan...j'avais les mains en sang et les pieds en cloque a cause des multiples chutes lors de la montee. Je devais eviter les mini eboulements crees par les touristes qui me suivaient; je ne voyais pas ou je posais les pieds puisque j'avais oublie ma torche a l'hotel..."
Helene

En rentrant a l'auberge, une bonne douche froide ne sera pas suffisante pour nous debarrasser de la poussiere acumulee lors de cette montee, ni des souvenirs de cette aventure.

Une autre excursion a Antigua sous escorte policiere (toujours pour des raisons de securite) nous a amenes au Cerro de la Cruz afin d'observer un panorama de la ville et du volcan qui la surplombe.

la vue n'est pas toujours celle qu'on espere... aujourd'hui temps nuageux!

La ville d'Antigua a ete fondee au XVI e siecle et fut la capitale du pays pendant 233 ans. Plusieurs tremblements de terre dont un devastateur en 1773 ont completement detruit la ville et la capitale fut transferee a Guatemala city en 1776.
Dans Antigua, les ruines des edifices detruits ont ete consolidees et agreablement mises en valeur, ce qui donne un charme particulier a la ville.



les facades sont un plaisir pour le touriste qui deambule...

...et au detour d'une de ces ruelles, une galerie d'art attire notre attention. Elle abrite le travail de plus de 60 artistes guatemalteques dont deux ont fait sensation a nos yeux.

" Dans ces oeuvres, l'artiste Alfredo Garcia Gil denonce la perte des valeurs traditionnelles et la violence sous toutes ses formes. Il ne peint jamais les visages. La grandeur des toiles, les couleurs sombres et la precision du trait ne m'ont pas laissee indifferente."
Helene


" Me sachant dans un pays ou la population est tres croyante et ou les lieux de culte sont omnipresents, je suis passe rapidement devant les toiles de Patrick Mc Grath... quand un detail anecdotique me fit ralentir et m'approcher d'une des oeuvres... puis repasser devant toutes. Cet artiste peint des scenes et des personnages bibliques en y inserant avec finesse des objets contemporains caracteristiques de notre societe de consommation et de notre eloignement a certaines formes de croyance. Une forme d'art, d'humour, de contestation et de provocation... tout ce que j'aime !"
Olivier

Croire en sa CB ou en sa destinee ?...

C'est dans une ambiance familiale que s'acheve notre court sejour a Antigua. Nous nous regalerons de pupusas ( galettes de mais fourrees ) pour notre derniere cena ( diner ), Helene pratiquant son español avec Louisa, 8 ans, une des trois filles de la patronne ; et Olivier prenant des notes du systeme scolaire du pays avec Jose, serveur le soir et prof en primaire le jour. Voici l'accompagnement musical de ce repas...




Pour quitter Antigua, 2 lieux a trouver : voici Helene devant une " Panederia " et Olivier devant une " Tienda "...


Alors, selon vous que sont ces deux endroits ??


Le lendemain, direction le lac Atitlan ou Yvon nous attend pour le grand saut. Mais qui est Yvon ?
C'est celui qui nous donnera des frissons lors de notre saut en parapente !!
Nous esperons que les photos et videos vont feront ressentir les emotions que des mots ne peuvent decrire...


Le decollage...


... en vol ...

C'est l'pied !!



" Des frissons dans le dos lors du saut en parapente apres avoir attendu 40 min que le vent se calme, nous avons pu decoller... un instant magique et 45 mn de bonheur quand on se retrouve dans les airs au dessus des oiseaux, les pieds dans le vide surplombant le lac Atitlan, une immense etendue d'eau... une experience, une fois de plus memorable!"
Helene


" Avec les randonnees, c'est l'element Terre que j'ai foule ; avec la plongee, c'est l'element Eau dans lequel j'ai pu evoluer ; avec l'ascension du volcan, c'est de l'element Feu dont je me suis approche... et le parapente cloture a merveille cette pensee que je vous livre puisqu'en brassant de l'Air, les 4 elements etant reunis, je me trouve etre avec peu de modestie, le sauveur du monde : le 5eme element ! (Merci Luc Besson, apres le Grand Bleu, tu m'inspires encore...)."
Olivier

Le temps de dire un enieme merci a Yvon... nous changeons d'element et traversons le lac en lancha ( bateau )



pour passer nos derniers jours au Guatemala dans le village de San Pedro la laguna.


Voici un apercu des facades des maisons... persuasion ou croyance...


ou encore


San pedro fut pour nous un village authentique ...




... ou les habitants portent le costume traditionnel,




ou les tuc tuc klaxonnent a tout va et les cafes internet abondent !



Ici, nous avions l'habitude de grignoter dans la rue des tostadas ( galettes de mais dures recouvertes de guacamole et agrementees de petits legumes ), l'occasion de manger bien et pas cher ( 20 centimes d'euro pour une ) ...


Olivier se prete au jeu de la photo puisque parait-il on le voit souvent manger


... et surtout de parfaire notre español en discutant " le bout de gras " avec , entre autres, Rosalita dont la cuisine etait delicieuse!



C'est ainsi que nous avons appris qu'il etait mal vu pour une femme de se marier avec un homme n'habitant pas San Pedro la laguna.

C'est un deshonneur pour le pere que de voir sa fille abandonner la famille.

Notre derniere balade en Amerique latine (snif...snif!) nous permis de croquer un bel instant de vie :



Ici la lessive est une affaire de famille...euh ! de femmes!!




On croque des instants de vie !

Au revoir paysage d'Amerique latine...

Rendez vous a l'aeroport pour un premier avril digne de ce nom ( modification de billets, bagages egares, embarquement de derniere minute ). L'aeroport IN-TER-NA-TION-NAL du Guatemala ne dispose ni de buzon ( boite aux lettres ), ni de salle d'attente et c'est in extremis que nous nous sommes offert un repas chez Ronald :



Dans cet aeroport vide, tout ferme a 20h00...notre avion devant decoller a 5h30 !...



C'est installes confortablement sous les neons, entre les comptoirs d'enregistrement et l'equipe de vigiles de nuit que nous nous sommes endormis sur notre sac de couchage pose a meme le carrelage ( merci aux lits pourris des hotels bon marche...meme plus mal au dos au reveil! ).


A bientot en Argentine!
P'tite devinette avant de vous laisser :
" nous allons la franchir pourtant elle n'existe pas..."

samedi 28 mars 2009

comme un poisson dans les caraibes

Apres Semuc Champey dans la jungle au centre du Guatemala, nous mettons le cap sur l'est et sur... la mer des Caraibes.





Quelques mots ( encore ) sur le trajet, car il nous semble important de vous faire partager ces moments tellement differents d'un voyage en France, confortablement assis en voiture ou en TGV ! ( oui car vous l'ignorez peut-etre, mais on peut rentrer a 23 dans un minibus de 12 places...). Les quelques 250 km a destination de Livingston nous ont donc pris la journee, et le timing serre devait nous permettre de monter a bord de la derniere lancha du jour. En effet, Livingston, dans la baie bordant le golfe du Honduras n'est accessible qu'en bateau... Et a propos de bateau, notre long trajet en bus nous avait bien prepare a cette traversee... projetant le film... TITANIC ! C'est donc en quittant Kate et Leonardo sur la poupe du bateau insubmersible s'enfoncant dans l'ocean atlantique que nous embarquames de nuit sur notre petite lancha de fortune... Nous arriverons secs, sains et saufs... et affames dans la ville des Garifunas.

Mais que sont les Garifunas ?
a/ le nom donne aux pelicans de la baie ;
b/ le celebre plat a base de lait de coco des Caraibes ;
c/ les habitants de Livingston, descendants d'esclave africain.

La bonne reponse etait.... c


Les Garifunas sont les survivants d'un peuple guerrier et rebelle qui s'est oppose a l'esclavage des colons europeens ( francais, espagnols et anglais ). Ils ont ete deportes sur les iles au large du Honduras et abandonnes vers 1797. De la ils ont gagne les cotes du Honduras, passant au Belize, Nicaragua et Guatemala.

Farouches defenseur de leurs traditions, ils continuent de perpetuer leurs traditions musicales, dansantes, artisanales, et leurs gestes quotidiens. Ainsi on est assez despayse de croiser autant de noirs africains coiffes de dreads, et pratiquant une langue ou se melent des mots d'origine francaise, espagnole et anglaise !



Sur Livingston, la musique est partout presente...et les dreads aussi!!



Ces quatre jours passes si proche de la mer des Caraibes ne nous auront cependant pas permis d'y gouter !



On ne peut pas en dire autant de la cerveza Gallo ( la biere du Guatemala).



ca a l'air paradisiaque mais ...

on a rencontre d'enormes rapaces qui se regalent des ordures jonchant la plage...ici Greenpeace a du boulot!



La quasi totalite des eaux courantes finie sa course dans la mer, et les habitants n'ont aucune notion de recyclage ou de preservation de leur environnement : tout se jette par terre. Ils ont a leur corps defendant bien d'autres soucis a regler : chomage, corruption, pauvrete et un relant de guerre civile pas encore digeree.
Nous aurons tout de meme effectue une marche de 16 km aller-retour le long de ces plages du bord de mer pour visiter le site des " siete altares ", des bassins d'eau douce se deversant dans la mer.



un petit peu decus par le site...compare a Semuc Champey (voir article precedent)



Enfin nous nous sommes aux traditions locales, goutant le gifiti et le tapado.


Le gifiti est une sorte de rhum marine dans des racines... C'est tres amer et difficile a boire pur...Le tapado est une soupe de poisson ( si ! si ! poisson au singulier ) avec crevettes et crabe le tout marine dans du lait de coco... vendu excessivement chere !


Sans nostalgie et avec hate, nous partons quelques jours pour le Honduras, sur l'ile d'Utila, reputee pour ses fonds marins et ses offres de plongee parmi les moins cheres du monde.



Utila est une destination de predilection pour les voyageurs a p'tit budget.
Des notre arrivee sur l'ile, nous sommes noyes (!) sous les propositions d'hebergement et de package de plongee. Nous optons pour le centre Parrot Dive ou nous effectuerons six " fun dive " ( plongee plaisir ) etalees sur trois jours. Possedant chacun le brevet elementaire dans ce domaine, une remise a niveau est cependant necessaire car pour l'un comme pour l'autre, notre derniere descente en bouteille remonte (!) a une dizaine d'annees !





en fait c'est pour cacher sa nouvelle moustache qu'Olivier fait semblant de reviser!!




Nous consacrerons donc une apres-midi a reviser les bases du premier niveau ( open water dive ). A titre d'exemple, voici deux questions de bon sens :

1/ If you fell discomfort during ascent due to air expansion in a body air space
Si vous ressentez une gene durant votre remontee due a une dilatation d'air dans vos cavites aeriennes
a/ slow or stop your ascent and give the trapped air time to work its way out ;
ralentir ou arreter la remontee pour permettre a l'air de s'evacuer ;
b/ continue ascending : the air will force an escape.
poursuivre la remontee, l'air se frayera un passage de force.

2/ After a dive to 18 m for 30 mn, followed by a 30 mn surface interval and a repetitive dive to 16 m for 28 mn, your ending pressure group would be :
Apres une plongee a 18 m pendant 30 mn, suivie d'un intervalle de surface de 30 mn puis d'une seconde plongee a 16 m pendant 28 mn, votre groupe de pression final sera :
a/ D b/ R c/ O d/ T
a/ D b/ R c/ O d/ T

Alors ? Facile ¿¡?!

Il fallait repondre 1a/ et 2b/ ( pour la seconde question, utilisez une table de plongee).
Afin de lier l'utile a l'agreable, nous decidons de reactualiser nos connaissances au bord de la plage. Mais, chemin faisant, nous rencontrons deux problemes :



Marie et Pierre, un couple de francais bien agreables qui nous ont tentes a boire des bieres... et des bebetes bien desagreables : les sand flies, des puces de sable qui nous ont litteralement devores au coucher du soleil.



Et oui, pour preserver le budget, rien de tel que de se preparer soi meme ses petits plats!



Resultat des courses le lendemain matin, nous avons ete de bons eleves, selon Rebecca notre dive master ( maitre de plongee ). Apres l'entretien oral en anglais, nous avons pu concilier theorie et pratique dans une premiere plongee d'entrainement a l'issue de laquelle Rebecca nous declara aptes a effectuer nos six fun dive.



Speciale dedicace pour Sonia qui collectionne les photos d'Helene en plongeuse...(souvenirs, souvenirs !)

Juste pour la photo... car difficile de monter dans le bateau ainsi !



Devenus autonomes nous effectuerons trois fois 2 plongees consecutives ( avec intervalle de surface ), toujours encadres par un dive master.





Voici un panel du monde sous-marin des Caraibes tel que nous l'avons vu :



la southern stin ray




le carbe yellow line et le trumpett fish





cushon sea star et le sand dollar





le parrot fish et le french angel fish





flamingo tongue



nous avons pu suivre une gracieuse tortue pendant quelques instants...


Et c'est sur ces photos que nous vous laissons... a bientot !


" Comment ne pas vous donner l'envie de plonger... de partager de tout votre etre cette sensation si proche de l'etat foetal et du liquide amniotique...
Vous etes sous l'eau, entoure d'une grande douceur, votre respiration n'est plus innee, automatique et quasi non controlee, elle est signe de survivance, elle s'entend, se voit et s'apprecie souffle apres souffle pour que la plongee dure encore.
Vos yeux sont soumis a une profusion de coraux, de ballets poissonneux, de rayons lumineux cotoyant de sombres profondeurs.
Vous volez et votre corps vous offre des possibilites de vous mouvoir sans commune mesure avec notre bonne Terre.
Sous l'eau, avec des bouteilles, votre esprit est tout employe dans cet espace, et viennent en flash des images de dangers, genre " Les dents de la mer ", des filets derivants, des pieuvres geantes, Jules Verne ; tout autant que les plus folles decouvertes, d'epaves, d'emphores romaines, ou de rencontres avec des dauphins, des requins-baleine, des raies...
On se repasse vite en tete le film " Le grand Bleu " et alors je dis OUI, " Enzo, mi palmo ! " et je replonge encore et encore... Donnez-vous l'occasion de decouvrir la plongee ! "
Olivier OR



" A Utila, le fait d'enfiler la combi, de chausser les palmes m'a rememore pas mal de bons souvenirs egyptiens... Les nuits a la belle etoile a Ras Mohamed et le fou rire avec Marielle quand toutes les deux nous nous etions retrouvees au beau milieu d'un immense banc de poissons ; les sorties en Mer Rouge a Hurgada ou le soir Olivier troquait son costume de professeur pour celui du rockeur dechaine... Une grosse pensee pour mama et le p'tit canaillou..."

Helene