jeudi 5 février 2009

"700 Millions de Chinois"... et nous 3 !

Faute de temps, nous avions decide de ne pas aller au Vietnam pour passer plus de temps dans les pays visites et profiter du nouvel an chinois pendant quelques jours dans la region de Hong Kong. Du Cambodge, nous sommes donc revenus a Bangkok d´ou nous prendrons l´avion pour la Chine.

Pendant trois jours, la rapidite des connexions internet nous permet de rattraper le retard accumule au Laos et au Cambodge (mise a jour du blog, sauvegarde des photos) et de planifier la suite du voyage (Chine et Mexique).

L´escale thailandaise se deroula surtout sous le signe des retrouvailles.Tout d´abord, avec les saveurs que nous avions appreciees quelques semaines auparavent : le buffet de "Mamie" et le the vert au lait concentre sucre de sa voisine, pour le petit dejeuner, les "fruit-shakes", le "Pad thaï" et les nouilles sautees (cf article sur Bangkok).

Au mois de novembre, quand nous avions decouvert la ville, elle nous semblait extremement propre et calme (il faut dire que nous venions d´Inde). Apres le tranquillite du Laos et du Cambodge, Bangkok semble a present, plus bruyante et un peu moins proprette.

Nous avons evidemment retrouve nos copains du PAD, les manifestants qui avaient bloque l´aeroport (cf article sur Bangkok), Choom et Nui. Cette derniere a d´ailleurs passe 4 heures dans un bus, juste pour venir boire un coup avec nous et feter la victoire de leur mouvement.



En leur compagnie, nous sommes alles au Lumphini Park, le plus gand espace vert de la ville. En fin d´apres-midi, cet endroit etait bien curieux. Rien d´etonnant de croiser des joggeurs a cette heure-ci, en revanche, la presence de materiels de musculation transforme l´endroit en une grande salle de sport a ciel ouvert. Les plans d´eau recellent aussi de quelques curiosites. Alors que Nui jette de la nourriture aux poissons, d´enormes varans sont aux aguets pour essayer d´attraper une proie. Pendant ce temps-la, un autre visiteur vient nourrir les tortues avec de la viande, un regime alimentaire bien curieux pour ces herbivores.




Accapares par ce spectacle, nous n´avions pas remarque que le monde s´etait fige autour de nous : tout le monde etait immobile et droit comme des piquets a l´ecoute de l´hymne national. Pendant quelques secondes, on avait cru que le temps s´etait arrete, une impression bien etrange.

La veille du depart, Choom tient a nous offrir des souvenirs pour nos familles (des boites de lychees et une genre de "baume du tigre" liquide fabrique par les moines bouddhistes). Ainsi, nous pourrons soigner nos petits bobos et courbatures pour le reste du voyage.

Le jeudi 22 janvier, nous allons a l´aeroport (qui n´est heureusement plus bloque) a destination de Hong Kong. Pour etre sur de ne pas rater l´avion, nous partons de bonne heure et arrivons 4 heures avant le decollage. Cette avance ne fut pas un luxe puisque nous avons du reorganiser nos bagages pour ne pas depasser les 15 kg autorises. Nous nous sommes donc plies a la regle, mais avons embarque avec des bagages a main de plus de 10 kg. Au final, nous embarquons avec le meme poids total ; nous n´avons toujours pas compris la logique de l´histoire.


Oui, on fait un peu pitie...



Hong Kong est comme vous l´imaginez : de grandes avenues, de grands buildings, le tout abondamment illumine des la tombee du soir.


Comme c´est aussi une ville tres chere, nous logeons dans un immeuble gros comme un pate de maisons qui abrite un nombre impressionnant d´auberges pour routards et comme l´espace est un luxe, nous partageons une chambre de 8m2 a trois (pour 8 euros chacun tout de meme ! Mais a ce prix la, il y la tele...).


Non, la promiscuite ne nous fait pas peur !

A notre arrivee, sans connaissance de la ville, nous nous retrouvons dans un fast-food celebre (pour la premiere fois du voyage) car c´est la aussi un moyen de se nourrir en preservant notre porte-feuille.


C'est cruel de faire defiler les desserts devant les clients sur un tapis roulant...
Sinon, il y a toujours moyen de manger au coude a coude.


La ville est cosmopolite et abrite bon nombre d´immigres venus de l´ancien empire britannique : pas mal d´Africains et d´Indiens (on les reconnait de loin... Comme en Inde, ils rotent et crachent bruyamment) qui sont venus ici faire du business de tailleurs, de vendeurs d´electronique et de contrefacons de sacs et de rolex.




Hong Kong, une ville avec beaucoup d'interdits...

Des le lendemain matin, nous sommes refroidis par le temps. Vingt degres de moins qu´a Bangkok et une grisaille a laquelle nous n´etions plus habitues. Marielle et Olivier pensent se rechauffer au Musee d´Histoire de Hong Kong (pas de chance, il est climatise). Helene quant a elle, saisie de fievre acheteuse, explore le HM du coin avant de les y retrouver.

La visite du musee presente une histoire assez longue et complete de la ville, commencant carrement avec la creation de la terre. Suivent des panoramas du Hong Kong rural et traditionnel (plusieurs peuples de pecheurs et de sauniers), avant qu´elle ne devienne colonie anglaise au milieu du XIXeme siecle (suite a une guerre pour le commerce de l´opium) et se transforme petit a petit en la megapole actuelle. Tout ca se termine avec tambours et trompettes a la retrocession de Hong Kong a la Chine en 1997.




Mais Hong Kong garde un statut d´autonomie pour 50 ans, avec son propre parlement et sa propre monnaie, le dollar hong-kongais. A propos d´argent, le lendemain, nous nous lancons dans un trek urbain dans le coeur economique de la ville. Depuis la presque´ile de Kowloon ou nous logeons, nous embarquons sur un ferry centenaire pour arriver dans l´ultramodernite de l´ile de Hong Kong.



Les tours et les gratte-ciels prennent toute la place mais on en construit encore en colonisant la mer.



Pour passer d´un building a l´autre, on pourrait presque ne pas mettre le nez dehors en empruntant les passerelles qui les connectent. Immanquablement en sortant d´un tunnel ou d´une passerelle, on nous fait passer par un centre commercial rempli de boutiques de luxe. Ainsi, ca circule a plusieurs niveaux, au sous-sol, dans la rue et dans les passerelles.








On a pense a se refaire une garde-robe, mais bon...




Mais en s´ecartant un peu du centre, on retrouve une ville a taille plus humaine et authentique avec des parcs et des vendeurs de rue.




Une biscuiterie pour chiens, on n'avait jamais vu ca.

Pour admirer tout ce petit monde, rien de tel que de se hisser au point culminant de l´ile, le "Victoria Peak", en empruntant un funiculaire qui frole parfois la verticalite.



Arrives au sommet, nous debarquons bien evidemment dans un autre centre commercial pour touristes cette fois. Ici, on peut acheter du local, car tout est "Made in China". On trouve meme des souvenirs plutot exotiques : des poupees russes, et toutes les "pharaonades" que nous trouvions au souk en Egypte (stylos-pharaons et pyramides) ! Mais attention, interdiction de photographier, sans doute une facon de se proteger de la contrefacon. Quant a la vue panoramique de Hong Kong, il faut s´acquitter d´un nouveau ticket d´entrer pour acceder au toit du Mall (centre commercial). Tout ca pour nous amener dans des magasins, ca sent un peu l´arnaque.




Une petite photo avec une star locale. Bruce Lee, c'est celui de droite...


Le spectacle de la ville est d´ailleurs bien plus joli quand les immeubles s´illuminent la nuit a l´occasion d´un superbe son et lumieres.



D´autres spectacles se preparent a proximite. Ce sont les repetitions de la parade du nouvel an chinois. La date approche et il est temps pour nous de traverser la "riviere aux Perles" pour assister aux festivites a Macao.


A notre arrivee a Macao, un drole de fort aux allures de papier mache nous accueille a l'entree du port ; et nous devons a nouveau passer une douane pour acceder a ce tout petit territoire. En effet, comme Hong Kong, l'ancien comptoir portugais de Macao est retourne a la Chine (en 1999) et jouit aussi d'un statut d'autonomie absolue durant 50 ans. La ville a donc son propre gouvernement et sa propre monnaie, le pataca, qui a la meme valeur que le dollar de Hong Kong. Il n'est d'ailleurs pas rare ici d'utiliser ce meme dollar pour payer.



Ce jour-la, le 25 janvier, c'est la veille du nouvel an et il fait gris et froid : de mauvaise augure pour l'annee du boeuf, qui va commencer, si l'on en croit les chinois.
Qu'a cela ne tienne, les places ont ete abondamment decorees de grands montages de tissus, retro-eclaires aux couleurs vives. Les festivites debutent lentement mais surement.







Lentement, car le public ne semble pas se presser aux fetes organisees par la ville en cette veillee du nouvel an. Il faut dire que les spectacles de chants traditionnels, de notre point de vue d'occidentaux, brillaient surtout par leur amateurisme et que les prestations ressemblaient, toujours a nos oreilles, plus a des miaulement de chats qu'a du veritable chant. Un spectacle etonnant toutefois !
Mais la vraie raison de l'absence de la foule, c'est que le reveillon du nouvel an est une fete familiale et que, signe des temps, la majorite des gens prefere maintenant assister aux festivites et aux feux d'artifice au travers de leur poste de tele. Quant a nous, nous comptions bien marquer le coup en allant dans un " establecimento de comida " et en goutant les specialites gastronomiques macaniennes. Sur la table, pas grand chose a voir avec la cuisine chinoise, mais plutot des saveurs du Portugal cuisinees a la maniere de ses anciennes colonies africaines et indiennes : brandade de morue, curry de legumes et "galimba Africana picante" (du poulet pimente). Decidement, Macao a quelque chose de depaysant !
Ensuite, nous avons traverse la ville pour assister enfin aux feux d'artifices.



La aussi, peu de foule mais des petits groupes qui se dirigent vers un endroit circonscrit par des panneaux en bord de mer. En fait, le but de la soiree, pour les Chinois, n'est pas d'assister a un spectacle mais de faire le spectacle. Chacun se doit en cette veillee de nouvel an, d'acheter des petards pour illuminer le ciel, mais surtout pour faire le plus de bruit possible pendant toute la nuit. L'objectif de tout ce vacarme : reveiller le dragon celeste pour qu'il libere a bon escient les pluies fertilisantes durant l'annee a venir. Et il faut dire que certains y mettent les moyens pour acheter des rubans de petards interminables et assourdissants. Par soucis de securite, les villes les interdisent en agglomeration, reservant un endroit a l'ecart pour s'y adonner a coeur joie. C'est vrai que le spectacle est parfois effrayant, souvent impressionnant et rejouissant. Et vers 11 heures, sans s'y attendre, c'est le grand feu d'artifice qui commence, splendide comme les chinois savent le faire. Mais apres un bon quart d'heure de lumieres, il n'est pas question de rentrer chez soi ! Il faut redoubler d'efforts toute la nuit pour que le dragon s'eveille...





Quant a nous, en retournant vers notre hotel, nous passons par le Macao moderme, tout un quartier d'hotel luxueux et surtout de casinos qui donnent a la ville sa reputation d'enfer du jeu.



Nous nous sommes aventures dans le hall d'entree de l'un d'eux, la ou se pressant la foule autour d'une curieuse sphere. Soudain, tout s'eteint avec tonnerre et fracas. A peine remis de notre surprise, un lotus puis un immense dragon sortent de la sphere, noyes dans la brume. Il est minuit, c'est le nouvel an, et il est bien reveille ! Mais ce que nous pensions etre un evenement unique dans l'annee se deroulait en fait toute les heures en soiree, de 22h a 2h. Qu'a cela ne tienne, nous y etions au meilleur moment, n'est ce pas ?



Des le lendemain, le public est enfin de sortie pour assister a des spectacles de danses et chants traditionnels (avec des pros, cette fois) et surtout a la parade du nouvel an.





Et c'est curieusement depuis le parvis de l'eglise Sao Paulo (la plus ancienne de la ville, dont il ne reste que la facade) que le defile s'elance.



Derriere les lions et le phoenix, les mascottes des signes chinois avancent, le boeuf etant a l'honneur cette annee. Viennent ensuite un genre de pretre chinois avec une fausse barbe et les personnages des divinites de la fortune et de la longivite, puis un groupe de percussions. Tout cela ressemble un peu a une parade de DisneyLand, mais on s'y fait. Et pour fermer la marche, un dragon de plus de 100m (et bien reveille) zigzague et se faufile dans les rues pas tres larges.






Arrives sur la place principale de la ville, tout ce petit monde s'arrete pour souhaiter bonheur et prosperite, aux autorites d'abord, puis a tout un chacun. Pour ce faire, le pretre a la fausse barbe distribue en signe de fortune, des Lai-si (des enveloppes d'etrennes que l'on s'offre en famille ou entre amis pour l'an nouveau) et d'etranges tirelires pour entreposer des billets (celles-ci ressemblent davantage a des chapeaux et sont omnipresentes dans les decorations). Ensuite on peut se faire photographier avec la divinite de son choix. Mais la journee sera encore longue pour le dragon et sa cour, qui parcourront les rues de la ville pendant toute la journee pour y dispenser leur benediction.



Nous n'avons pas pense a suivre le cortege. Il faisait bien trop gris et froid pour cela. Nous avons prefere faire comme beaucoup de Chinois : aller se rechauffer dans les magasins et les restos pour gouter les bonnes choses que Macao a a nous offrir. Tout d'abord il y a les "leitaria" pour deguster du lait cuit, battu et recuit jusqu'a devenir creme, puis sucre et parfume a un peu de tout (ou agremente d'oeuf et plus curieusement de haricots rouges).


Avec Frederic, une compagnie fort agreable de la journee.

Mais la vraie revelation de Macao, ce furent les "pasteleria" (patisseries, ou plutot biscuiteries). Comme c'est la periode des fetes, on peut gouter a tout, et les Chinois s'y pressent pour se regaler et ramener des cadeaux. Au registre des curiosites, il y a des tranches de viande de porc seche et caramelise (bizarre mais tout de meme bon), des petits gateaux a la pate brisee et farcis de patate douce (pas mal non plus), et le gingembre confit (dont Olivier raffole). Mais les stars incontestees a nos yeux etaient les nougats chinois et les "Hanianbeng" (des biscuits sables a la poudre d'amande), pour lesquels nous nous serions damnes... surtout s'ils etaient encore chauds ! Inutile de vous dire que, dans ces conditions, nous avons souvent parcouru ces rues en long et en large pour profiter des degustations et en acheter quelques-unes. De quoi nous remplumer un peu apres les quelques kilos perdus en Asie.





Des rues illuminees, un air plutot frais et beaucoup de gaiete...Ce nouvel an, c´est un peu Noel pour nous !

Nous ne prenons pas trop de risques a dire que certaines de ces douceurs ont ete importees par les Portugais. Mais ceux-ci ont evidemment bien plus apporte a Macao. Tout est ecrit en chinois et en portugais ici (meme s'il n'est plus beaucoup parle) depuis le nom des commerces jusqu'a ceux des rues. La rue de notre hotel, dans un ancien quartier de prostituees, porte ainsi le nom evocateur de la "rua de felicidade" (rue de la joie), a deux pas de la "rua de los culos" (on vous laisse traduire). Mais il n'empeche que cet etablissement est tout a fait respectable et offre des chambres beaucoup plus spacieuses qu'a Hong Kong (meme si nous avons du la partager a 3, le prix ayant gonfle de 50% en raison du nouvel an).

On ne s´ennuie pas rue de la joie.


Ca vous en bouche un coin !

Non, la voici notre vraie chambre.

Dans un registre beaucoup plus pieux, la ville est evidemment parsemee d'eglises toutes plus baroques les unes que les autres. Ces eglises et l'architecture de la ville exhale un parfum qui nous prepare sans doute deja a la suite de notre voyage (l'Amerique latine)... a tel point qu'on ne sait plus parfois ou nous sommes.






Oui, on fete aussi le nouvel an chinois chez les Catholiques.



Mais il suffit de regarder les gens autour de nous ou d'aller manger une cotellette de porc baignant dans un bouillon aux nouilles pour se rendre a l'evidence : nous sommes bien en Chine ! De chinois, a Macao, il y a aussi de jolis jardins, ou les habitants viennent se retrouver autour d'une partie d'echec chinois, entre verdure et plans d'eau. Et surtout, le temple principal d'A Ma, dont le ville tire son nom (A Ma gau), attire une quantite impressionnamte de fideles. Pour se faire entendre de cette divinite marine, les petards sont la encore un moyen bien efficace. Et pour faire monter ses prieres, on brule des papiers et de l'encens sous forme de baton ou de spirales pendues au plafond. On peut dire que certains ne lesignent pas sur les moyens pour se faire exhausser, vu la taille de certains batons ou spirales, ou la longueur...






Le 29 janvier, il etait temps de passer du cote de la "vraie Chine" (la republique populaire) pour passer nos derniers instants en Asie. A l'origine, nous avions prevu de nous rendre a Guilin, un endroit dont on peut observer les paysages de pains de sucre dans a peu pres tous les restaurants chinois d'Europe. Malheureusement, le nouvel an avait tellement fait gonfler les prix du transport et du logement que nous avons du faire une croix dessus. Nous nous sommes donc reportes sur une destination plus proche : Canton (Guangzhou).

En passant de nouveau la douane, nous sommes surpris de voir le nombre impressionnant de chinois qui passent depuis Macao vers la Chine. Venus y passer leurs vacances, Macao doit etre une destination bien depaysante pour eux. Ainsi, on les voit presque tous passer avec un sac de biscuits ou de nougats...



Apres 2 heures de voyage dans un bus bien luxueux, nous arrivons a destination. Un peu perdus comme a chaque fois que nous arrivons a une nouvelle destination, nous decidons pour une fois de suivre les conseils d'un rabatteur qui nous proposait des prix allechants pour le choix de notre hotel. Et c'est ainsi que nous nous sommes retrouves dans ce qui seront sans doute les chambres les plus luxueuses de tout notre voyage, et ce pour le meme prix qu'une auberge de routards ! Les hotels casseraient-ils leurs prix afin de remplir leurs chambres quand la periode des fetes est terminee ?


Attention, il ne faudrait pas y prendre gout...

Pendant 3 jours, nous avons eu l'impression d'etre les seuls occidentaux dans Canton tant la ville est peu touristique.



Une des decouvertes les plus interessantes fut un quartier entier dedie aux produits therapeutiques naturels, la plus grande pharmacie a ciel ouvert si l'on en croit le guide du routard. On y trouve toutes sortes d'animaux senses avoir certaines vertus : des tortues, des lezards seches, des serpents frais, secs ou meme dans l'alcool (ca s'appelle du vin de serpent), des hippocampes, des ailerons de requins,des scorpions et a peu pres toutes les parties du corps du cerf...






Et puis les Chinois soignent bien leur chien !

La tradition est encore bien la, et les temples et les jardins chinois sont toujours bien vivaces. Ils reste des quartiers typiques, reconnaissables a leurs portes dignes de coffres forts. Mais ces habitations semblent etre en sursis au vu de l'espace de plus en plus grapille par les gratte-ciel. Mais quoi qu'il en soit, c'est un sentiment de modernite qui ressort, a l'image d'un pays qui se transforme a une vitesse impressionante.

Voici des photos en vrac...




Le temple Hualin, avec ces nombreuses statues dorees et etranges





Le temple de la famille Chen
...



... avec le traditionnel arbre de bienvenue et une exposition de tout l'art chinois : ici, ce n'est pas de la peinture, mais de la broderie (extremement fine).

Le temple des Six Banians, avec sa tour qui penche, comme a Pise



Le temple de la Brillante Piete Filiale (un nom comme on n'en trouve qu'en Chine), avec une foule de mendiants a l'entree.



On expose les tablettes des defunts pour venir leur rendre hommage.


Et aux abords, d'autres rendent hommages a d'autres hommes populaires...

Les jardins des Bonsais et des Orchidees







Cherchez les intrus...


Entre tradition et modernite, c'est un peu david contre Goliath.


Un bon endroit pour une partie de Mah Jong.




Et des decorations speciales Nouvel An.

Et lors d'une journee de visite, Jacqueline, la cantonaise que nous avions rencontres a Kratie (voir le premier message sur le Cambodge) nous a retrouves pour devenir notre guide d'un jour.
Un autre jour, pour nous interesser un tant soit peu a l'histoire de cette region, nous avons visite la tombe des rois de Yue, un ancien royaume qui avait fait secession avec le nord au 2nd siecle av. J-C. Le linceul de jade de l'un de ces monarques est une pure merveille, entoure d'une quantite impressionnante de disques de jade symbolisant le ciel etoile. Pour l'anecdote, ce roi-la est mort d'intoxication d'avoir trop consomme de "pilules d'immortalite"...






En chinois, en arabe ou en anglais : on y perd parfois son latin !

Se deplacer dans la ville n'etait pas trop difficile car ils ont eu la bonne idee d'ecrire en chinois, dans le guide de voyage, le nom des places a visiter. De plus, les noms des rues sont aussi ecrits en "pinyin", un systeme de retransciption en alphabet latin, qui permet aux Chinois de lire des ideogrammes qu'ils ne connaissent pas. Pour ce qui est des transports, la ville beneficie d'un beau metro bien moderne et bien pratique. Et comme on est en Chine, il n'est pas inutile de rappeler qu'il est interdit d'y amener des petards (on ne sait jamais... si certains voudraient encore reveiller le dragon) ! Par contre, a la surface, il faut bien faire attention avant de traverser la route. Les chauffeurs de bus etant les premiers a griller la politesse aux pietons, les autres conducteurs brillent aussi par leur incivilite. D'ailleurs, il n'est pas rare de croiser des panneaux didactiques ayant pour objectif d'apprendre les bonnes manieres comme faire la file, par exemple...
Et pour etre certain d'avoir un service public de qualite, on peut appuyer sur un bouton devant chaque guichet pour evaluer la personne qui nous a servi (une idee qui devrait plaire a Sarkozy!). Par contre, il n' y a pas moyen de donner son avis quant a la rapidite du travail tant le simple fait d'envoyer une carte postale ou echanger de l'argent peuvent s'averer des taches procedurieres !
Et comme d'habitude, c'est la nourriture qui nous a le plus rejoui, et pas seulement parce qu'une portion peut parfois suffir a nourrir 2 voyageurs comme nous... Le petit dejeuner etait un moment privilegie car nous pouvions nous delecter des bouchees de pate cuites a la vapeur et farcies de viande et de legumes.





Les pommes, on a goute. Les reste, pas specialement...

Des decouvertes, des "Chen Chu" et des "nomitseu" (des boulettes de pate de riz roules dans l'amande...

Le 31 janvier, c'etait l'anniversaire d'Helene. Pour l´occasion, Jacqueline nous a emmenes dans un restaurant dedie a la fondue chinoise. Olivier en avait deja goute en Europe, mais la veritable version chinoise est sensiblement differente de la version europeanisee. Ainsi, dans le bouillon epice, nous avons le loisir de faire cuire, puis de deguster agneau, boeuf, poisson, tofu, champignons et legumes, mais aussi de l'estomac de vache et du sang de canard seche (on ne reprendra pas specialement de ces 2 derniers)...



Pour le dessert, elle nous fait decouvrir un endroit consacre aux produits laitiers pour y savourer, comme a Macao, du lait cuit et recuit agremente de haricots rouges, de gigembre ou de boules de pate de riz au sesame. Tout parait un peu special, mais c`etait bien meilleur que le genre de gelee noire aux graines de lotus dont Jacqueline se delectait. Et heureusement qu'elle etait la pour nous aider a dechiffrer le menu. C'est vraiment etrange de se sentir dans la peau d'un analphabete...



Le 1er fevrier, il etait grand temps de retourner a Hong Kong pour prendre notre avion. Apres avoir traverse des paysages assez mornes et des villes peu attrayantes comme Shenzen, nous devons a nouveau debarquer du bus avec nos bagages pour quitter la Chine, passer la douane, retrouver le bus, redebarquer, repasser la douane du cote Hong Kong et enfin reprendre le bus (on aime la simplicite, ici...) et retrouver l'hotel minuscule de nos debuts.



Le dernier jour, nous avons opte pour Tai O, un petit village de pecheurs sur l'ile de Lantau a proximite de Hong Kong. Cet endroit a sans doute perdu pas mal de son authenticite en 50 ans, mais c'est l'endroit ideal pour se deconnecter de la ville en se perdant dans les odeurs de fruits de mer seches (poisson evidemment, mais aussi crevettes, moules et huitres...on n'a pas ose gouter)! Et prendre le bus dans ce relief escarpe et ces routes inclinees a plus de 15 %, c'est une experience.
Sur cette ile, nous avons fait l'impasse sur le plus grand Bouddha d'Asie du sud. Le prix du telepherique nous en a dissuade, et, apres tout, n'avions-nous pas assez vu de Bouddhas en Asie?






De l´aileron de requin : c´est nul !


"La Chine, c´est 1/5eme de la population mondiale qui vit sur seulement 7% des terres arables du globe. Pour faire face a cette population trop nombreuse vivant sur un espace trop petit de terres cultivables, la politique de l´enfant unique fut lancee en 1978 : les couples urbains qui n´ont qu´un enfant sont aides. Avec 2 enfants, ils perdent leurs subventions et ont une amende et au troisieme, ils sont lourdement penalises. Si j´etais nee en Chine, je n´aurais donc pas de soeur, et seulement 3 cousins... Et si je me projette dans le futur, mon enfant a venir n´aurait quant a lui, ni frere, ni cousin... Jacqueline (notre amie chinoise), 28 ans m´a fait part de ses difficultes a gerer parfois les pressions de sa famille (parents et grands-parents). Enfant unique, elle est l´objet de toutes les attentions... Aujourd´hui, elle sait deja qu´elle ne veut pas d´enfant... Tout ca me laisse perplexe et je m´interroge sur l´avenir de ces futurs adultes qui grandissent dans une societe vieillissante." Helene



" Nous ne sommes restes en Chine que dix jours, et toujours en ville. Loin des campagnes, il m'a semble difficile d'apprehender la culture de ce pays. J'en etais d'autant plus decontenancee qu'il nous fut impossible de manger les incontournables de nos restaurants chinois version francaise : pas de riz cantonnais a Canton, ni de nem au menu (c'est vietnamien) et aucun sake (c'est japonais) a la fin du repas ... Il a fallu nous contenter d'une delicieuse fondue chinoise et de douces bouchees a la vapeur. Mais nous avons eu la chance de vivre le nouvel an chinois, et c'etait quelque chose ! Et puis, dans l'agitation urbaine, il restait dans les parcs, ca et la, des adeptes du tai chi, qu'il nous suffisait de regarder pour entre-apercevoir la cote paisible de la philosophie de ce pays." Marielle






"Une chose m'a marque en Chine, c'est a quel point les gens sont superstitieux. Entre tirelire porte-bonheur et roues de bonne fortune, tout est bon pour s'assurer une annee prospere. D'ailleurs, on ne se dit pas "Bonne annee", mais "Kung Hei Fat Choi" : une maniere de se souhaiter chance et prospetite. C'est bien plus important que tout le reste. Ainsi, a Macao, le nombre de personnes venues tenter leur chance au jeux de casinos etait impressionnant. Nous, on n'a pas joue : de toute facon, on sait deja que l'annee sera bonne (c'est vrai, peut-etre moins du point de vue financier...)" Olivier



Avant d'embarquer pour le Mexique, nous avons passe notre derniere nuit a l'aeroport en nous posant ces questions : apres 5 mois en Asie a manger du riz et des nouilles, de quoi allons-nous nous nourrir en Amerique ? Et allons-nous survivre a ce changement de regime ?

M rassurez-vous, nous continuerons a travailler a la redaction du blog et a passer de nombreuses heures sur Internet pour vous tenir informe.



7 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour vos récits, ils nous font aussi tellement voyager et un bon anniversaire à Hélène (avec un peu de retard). C'est super d'avoir pu vivre ce nouvel an chinois.
Biz
Christine

Anonyme a dit…

Bonne petite soirée en lisant tout cela au calme : joie de vous voir dans cette ambiance typique, surprise des vidéos...en attendant la suite des aventures. Bisous à tous les trois.
Anne-Marie et Manu

Anonyme a dit…

Ah, il s'est fait attendre cet article (en fait c'est nous qui sommes impatients)mais quand le vin est bon, on le boit jusqu'à la lie....

Anonyme a dit…

Salut et félicitation pour cette belle et féérique entreprise, quelle joie de voir des gens qui ont la force d'être si heureux.

C'est Franckum le meilleur ami de Arnaud Hild. Je voulais voir votre blog, profitez encore de ce merveilleux périple.

Le rébus de noel je croyais avoir trouvé (JOIE YEUX NOs ELLE) mais non parce que ça aurait pu être aussi:
FILLE-TROIS COUP D OEIL- SUR NOS ARTICLES (elle, nos, leur sont des articles, non?): file trois coup d'oeil sur nos articles... puis pour la photo d'Héléne j'avoue que je séchais. Bon bof...
Bon enfin, ici c'est le printemps et on pense à vous.Bisou à vous deux et à Héléne avec qui j'ai passé un séjour agréable à Berlin, certes largement exotique que le vôtre mais sa présence était sympa.

Bisou Franckum

Anonyme a dit…

salut olivier ca y est je sais enfin utiliser le blog
biz a plus
stephan du 83

Anonyme a dit…

Salut vieille branche!

Superbe blog, à croire que tu n'as rien d'autre à faire que de te replonger dans internet et ses mystères!

J'essaie de faire participer les élèves demain vendredi ou la semaine prochaine avant les vacances.
A+
Michel.

Anonyme a dit…

Salut Olivier,
C'est philou ( c'est la fin des vacances dans le Nord pour moi ). Un petit coucou rapide. Merci beaucoup pour la carte postale. Toujours des problèmes avec l'internet chez moi. Je vais aller dans un cyber-café, j'aurais le temps de tout regarder, de communiquer avec tout le monde. Amuse toi bien, découvre le monde et ses habitants ..... A bientôt.