samedi 9 mai 2009

La montagne, ça nous gagne !

Sur la route qui nous mena a El Chaten, nous rencontrames Kate, une canadienne...

... et quelques guanacos.


Les routes ne sont pas asphaltees, les bus sont proteges et nous on est secoues !

Nous decidames de randonner ensemble dans le parc nationnal Los Glaciares. Pour cela, notre point de chute fut l'auberge de jeunesse El Rancho Grande ou nous trouvames place dans un dortoir bien chauffe alors que dehors la tempete sevissait.
Ici, dans ce coin de Patagonie argentine, la geographie offre la possibilite de randonner a la journee et c'est bien ce que nous comptons faire !
Apres avoir consulte la meteo, le Cerro Torre ( mont Torre ) sera notre premiere destination.
La journee qui s'annonce n'est pas franchement des plus lumineuses mais la balade sera bien agreable quoique tres ventee.


"Tres ventee", l'expression est bien faible pour decrire les conditions dans lesquelles nous marcherons. Pour illustrer nos propos et la force du vent, des fois qu on nous prendrait pour des marseillais (!), vous pouvez voir sur la photo ci dessous l'eau de la cascade qui lutte contre la gravite en remontant au lieu de s'ecouler !

" Par terre ! Les bourrasques de vent m'ont mis par terre ! Apres une belle glissade sur quelques metres vent dans le dos, j'me suis retrouve au milieu du chemin dans les cailloux sur le ... ! Il m'a fallu lutter pour m'assoir dans cet abris de pierre, heureux tout de meme de voir et d'entendre cette Nature qui se dechaine."
OlivierOR

"Arrives au glacier vers 12h00, une pause dejeuner s'imposait ! C'est a l'abri du vent et avec le chien qui guettait nos miettes que nous avons mange nos sandwichs, nous n'avons guere traine a nous remettre en route pour se rechauffer."
Helene

Les conditions dantesques rencontrees a la laguna Torre ne nous permirent pas de continuer jusqu au mirador.

Le cerro se cache derriere les nuages...


C'est a cet endroit que nous avons du rebrousser chemin.

Sur les 11 kilometres du retour, nous fumes accompagnes par des multiples arcs en ciel et ces 6h de marche n'entamerent guere notre courage et nous nous rendimes a une exposition sur la region au centre des visiteurs du parc.

Saviez vous par exemple que la Patagonie a ete le dernier endroit continental a etre occupe par des populations humaines il y a 12500 ans et que ces premiers hommes etaient des nomades qui survivaient grace a la cueillette, la chasse et la peche ?
Saviez vous que ces premiers hommes utilisaient le guanaco comme "matiere premiere" ?
Tout est bon dans le guanaco ! Le pelage pour se confectionner des vetements, des bottes et la toile de tente, la graisse pour s'enduire le corps et mieux resister au froid, les os comme instruments de chasse ( fleches, hameçons ) et de couture ( aiguilles ), les nerfs et tendons pour les cordes des arcs...


Et en rentrant de l'expo, on tombe sur ca !

Le dernier groupe vivant avant l'arrivee des colons espagnols etait les " Tehuelches" et cette tribu fut malheureusement decimee par le "processus" bien connu de la colonisation au XVI eme siecle : massacre, epidemies, modifications de l'habitat et du mode de vie...
Nous concluons cette journee "physique et culturelle" par un bon p'tit repas concocte par nos soins a l'auberge. Et oui l'ecureuil Olivier et la fourmi Helene avaient fait leurs courses avant de rallier le parc Los Glaciares ! Etre prevoyants et economes nous aide a tenir notre budget journalier...

Le lendemain en se levant, nous ne pouvions imaginer que nous passerions une si bonne journee...12,5 kilometres de marche sont au programme pour se retrouver au pied de la montagne Fitz Roy et la chaine de monts avoisinant ce pic legendaire.

Comme prevu, le temps est clair et au fur et a mesure de notre avancee, les sommets se denudent de leurs nuages, chose rare a cette epoque de l'annee selon les dires des locaux.
Voyez plutot:


Ces sommets atypiques qui ne ressemblent en rien a nos montagnes francaises se sont formes il y a plus de 18 millions d'annees.
Sous la surface terrestre, le magma qui forma ces montagnes se fraya un passage a travers des couches de roches sedimentaires qui existaient deja, mais sans arriver a la surface, se refroidissant lentement en chemin. Il y a 6 millions d'annees, la pression des plaques tectoniques soulevent le magma froid et solide ( en meme temps que la cordillere des Andes ). Puis des glaciers d'une epaisseur de 900 a 1400 m recouvrirent le tout. Ces grandes masses de glace en mouvement ont erode, creuse, use et rompu la roche sur leur chemin, mettant a nu ce qui etait enfoui.
C'est le meme phenomene qui crea les Torres ( tours ) du parc Torres del Paine au Chili ( voir article precedent ).



La derniere montee de 400m de denivele pour deux kilometres de long est eprouvante ( 35 mn ). Le sentier erode se couvre peu a peu de neige et de glace et a l'arrivee la vue sur le Fitz Roy et la laguna de Los Tres est epoustouflante :



... Un pique-nique memorable les pieds dans la neige, la tete caressee par les rayons du soleil et l'esprit ailleurs.


Mais au fait, savez-vous a quoi correspond le nom Fitz Roy ?
Monsieur Fitz Roy etait le capitaine du bateau " le Beagle " qui en 1839 naviguait a la decouverte de la Patagonie et de ses habitants. Un autre celebre passager l'accompagna dans l'un de ses voyages afin d'etoffer sa theorie de l'evolution. Selon vous :
a/ Robinson Crusoe ?
b/ Butch Cassidy ?
c/ Charles Darwin ?

C'est en l'honneur de ce capitaine explorateur que fut nomme ce mont de 3442m, selon les specialistes, l'un des plus difficile a gravir au monde ( premiere ascension en 1952 par un francais).
Mais on appelle aussi communement Fitz Roy, la chaine de cette partie des Andes, dont trois sommets portent un nom de heros francais : a vous de jouer !

"Voici un rapide croquis sur mon carnet de dessins... " Olivier


Qui sommes-nous ?
Nous sommes des legendes de l'aeropostale. Nous survolames la cordillere des Andes etablissant les premieres communications par courrier entre Buenos Aires et Punta Arenas ( sud Chili ) ...
Nos prenoms sont Antoine pour le mont a), Jean pour le mont b) et Henri pour le c) ...
Nous sommes, nous sommes...
Un indice se trouve dans la suite de cet article !

En repartant du mirador, nous croisons un finois rencontre quelques jours plus tot au Chili. Malheureusement pour lui, ses deux heures de decalage avec nous ne lui permettront pas de profiter du panorama fabuleux car les conditions changent tres vite et une lourde brume enveloppe desormais tous les monts.
Le retour de l'excursion se fera a un rythme doux, avec la faim, et les jambes un peu lourdes.

Selon vous, qu'est-ce donc ?

on ne se lasse pas...allez faut y aller ! une dernier regard vers ce tresor de la nature

Dans la traversee d'un sous-bois, nous manquons presque un belle rencontre : en pleine conservation lors de notre descente, des bruits atypiques attirent d'abord notre oreille et nous font arreter net. Nous scrutons les alentours et ... ca y est notre regard se pose sur trois pics-verts a tete rouge. Ils martelent le tronc des arbres et semblent se parler.

A pas de velours nous tentons une approche pour les observer de plus pres. Ces oiseaux se nomment ici "carpinteros", les "charpentiers".

Nous passerons une agreable nuit, revant de Saint Exupery, Mermoz et Guillaumet ... OH ZUT... les reponses du QUIZ !!

Ce dimanche 26 avril, nous ferons deux courtes balades et passerons un bon p'tit moment seuls dans la salle video du centre de visite a visionner plusieurs films retracant l'ascension des monts Torre et Fitz Roy.

Le village d'El Chaten

C'est sous un deluge de vent et de pluie que nous rejoindrons en taxi notre bus de nuit en direction de Los Antigos, le long de la celebre route RN 40 (route qui traverse l'Argentine du Sud au Nord sur environ 5000 km).
Le but ici est de passer la frontiere pour se retrouver au Chili et emprunter la carretera australe (autre route mythique).
Arrives donc a Los Antigos nous passons cote Chili, a Chile Chico et un nouveau club des 5 se forme :
Helene la Dunkerquoise ; Olivier le Montrichardais ; Kate la Canadienne ; Bernd l'Allemand ; Amit l'Israelien.

Voici la fine equipe... Nous passerons de bons moments, autour de vins chiliens et de p'tites bouffes maison a discuter et echanger sur nos modes de vie respectifs.
Amit qui vit dans un kibboutz a remporte la palme de l'interet et nous a tous convies a le rejoindre des la fin de l'annee...

Le club des 5 sur le bateau pour la traversee du lac General Carrera en direction de Coyhaique, toujours au Chili.

A Coyhaique, nous devons revoir notre itineraire. C'est la fin de la saison et les compagnies de bus n’assurent pour certaines directions que deux trajets par semaine. Nous decidons a contrecoeur de zapper Bariloche et le parc national Nahuel Huapi en Argentine pour rester au Chili et se rabattre sur le parc national de Villarrica, a la meme latitude.
Nous ne possedons pas le guide du Chili et il est quelquefois difficile de prevoir un itineraire car les offices de tourisme ne renseignent que sur leur propre region ( il y a 15 regions au Chili ).
A 16h ce jour la, nous partirons en direction de la ville d'Osorno. Cependant la seule possibilite d'atteindre Osorno ( Chili ) au depart de Cohayque ( Chili ) est de passer par l'Argentine ( ! ) : aucune autre route n'existe pour ce trajet !
Au passage de frontiere, verification des sacs car il est interdit de transporter des aliments d'origine animale et vegetale ( voir photo article precedent ). Or nous disposons de quelques pommes cueillies dans le jardin de l'auberge de Cohayque...Que faire ? Ces fruits etant tellement agreables apres un long trajet en bus la nuit ? Nous tentons le coup et les dissimulons dans le bus... Mission reussie !
Osorno n'est qu'une etape ou nous nous ravitaillerons et ou nous aurons plaisir a manger dans le marche municipal.

La specialite locale est une soupe de fruit de mers ( 2000 pesos chilenos soit environ 3 euros ). Or vu notre " culture culinaire ", c'est tres difficile de manger des moules sans frites ! Et on dirait meme plus, des moules frites sans biere !! Donc sur la table, tout fut reuni pour nous substanter au milieu d'une ambiance tres locale. Par decence, nous n'avons pas oser photographier les clients du resto, mais croyez nous sur parole, on se sentait vraiment au fin fond d'une province chilienne.

Quelques heures plus tard ( a 22h ), on se retrouve en Suisse... a la Torre Suissa, une auberge dans la ville de Villarica tenue par un couple de petits suisses. Tout y est " nickel chrome ", tres propre et bien agence. La chaleur du poele et le bon p'tit dej nous permettent de bien commencer la journee.

" Me sachant dans la region des lacs, je decidai de deambuler des le matin a la recherche d'infos sur la peche a la mouche ! C'est alors que je fus invite dans une famille chilienne de Santiago venue passer leur long week end du premier mai au bord du lac Villarica. Nous discutames de la vie a la francaise et sachez-le, les chiliens voient les francais comme des gens sales, qui ne se lavent que tres rarement et qui se parfument beaucoup...ne manque que la baguette sous le bras ! Ils sont aussi persuades que nous detestons les allemands, restes nos ennemis depuis fin 1945 ! Surpris par ce decalage et vexe dans ma fierte latine, le professeur que je suis, tenta alors un rapide cours d'histoire, passant de Louix XIV au debarquement de 1944.
Concernant la peche, la ville voisine de Pucon semble etre plus appropriee a mon desir. "
Olivier

" Moi aussi j'ai ete vexee !! A l'auberge il y avait des francais de Bordeaux et quand je leur ai dit que je venais de Dunkerque, ils ont ri de maniere trop moqueuse a mon gout !! La nordiste que je suis fut touchee " en plein coeur " et apres une longue discussion sur les richesses de ma region, j'ai reussi a les moucher ! "
Helene.

En cet apres midi de premier mai, nous travaillerons nos mollets et louerons des velos. Au programme, excursion sportive jusqu'au lac Lican Ray a 28 km.

" Au bout de neuf kilometres, j'ai rebrousse chemin, pedaler sur une longue route droite avec des voitures qui roulaient tres vite ne me plaisait pas ! Je me suis donc " perdue " aux alentours de Villarica dans des chemins de terre bordant des paturages... "
Helene.

" Quant a moi, j'affrontais les deniveles ( 700 m en tout ), pour me retrouver 02h20 plus tard sur une peninsule au bord du lac avec les volcans enneiges pour compagnie.
Malheureusement, voulant immortaliser ce lieu, je m'apercus alors que mon appareil photo ( ou plutot celui de Celine ma cherie qui-me-l-a-adorablement-prete ) avait semble t-il rendu l'ame. Je mangeai mon sandwich et renfourchai mon VTT pour rentrer avant la nuit. Neuf kilometres sur un chemin de cailloux puis vingt-et-un sur la route, et toujours ces fichus 700 metres de denivele, me firent arriver ereinte a la Torre Suissa ! Pendant que je m'etirais longuement et que je jouais un peu avec le chien du proprietaire, Helene nous preparait de delicieuses spaghettis a la bolognaise ! Merci Helene ! Inutile de vous dire que la douche ( si ! si ! je me suis lave... ) et le repas eurent raison de moi et que mon sommeil fut profond. "
Olivier

Ce soir la, nous deciderons de quitter Villarica des le lendemain matin pour nous rendre donc a Pucon ( une demie heure de bus ) afin de se balader dans un parc national ( et oui encore ! ) et de pecher ( pour Olivier ).

Nous voici dans le parc Huerquehue ou nous retrouvons Fanny et Eric rencontres au Torres del Paine et Celine et Yannick, deux suisses.


Marielle nous ayant laisse son appareil photo, voici quelques cliches de lagunes et des Araucarias, les arbres du coin.


Avec un peu d'imagination, on peut voir un squelette de dinosaure !


voici un araucaria

La vegetation est dense et on se sent parfois tout petit...

Au loin le volcan Villarica


pique nique sous le soleil, au bord de la lagune...

un remake de " gorille dans la brume " ?

Sitot rentres, nous mangerons les restes de bolognaise soigneusement conserves...dans une bouteille en plastique ! Et oui on fait avec les moyens du bord !
Dimanche pluvieux, pecheur heureux !
" Ceux qui me connaissent, savent que je me decide souvent au dernier moment ! Aujourd'hui est LE dernier jour d'ouverture de la peche en riviere ! En plus c'est un dimanche ! J'eus la chance de trouver une agence de peche ouverte et je beneficierai meme d'un temps clement durant tout l'apres midi passe sur le rio Liucura.


Recouvert d'une combinaison neoprene etanche et accompagne de Pablo, guide de peche, me voici explorant la riviere. Je peche au lancer avec un rapala ( leurre), les conditions de temps n'etant pas favorables a la peche a la mouche.
Sensation grisante que celle de glisser au fil de l'eau, berce par les remous de la riviere, le leger vent dans les arbres et le bruit du moulinet qui lance et ramene mon fil de nylon. Pablo dirige la barque, le leurre attire la truite et moi je souris a ce moment privilegie !.



Voici ma prise, une truite fario d'environ 2,5 kilos pour 50 cm. Elle s'est elevee a plus de 60 cm hors de l'eau dans un dernier espoir de decrocher l'hameçon de sa gueule... Pour moi, eblouissant spectacle !

un " no-kill " parfait et un Olivier HEU-REUX !


" Un dimanche pluvieux mais bien agreable : avec la pluie qui claquait et le vent qui grondait, j'ai passe toute l'apres midi a discuter autour du poele avec Else, une belge d'Anvers. On se demandait combien de saumons Olivier aurait-il peche... la peche fut fructueuse mais la truite relachee !"
Helene


Dans l'auberge " El refugio" de Pucon, nous passons nos dernieres heures au Chili. Il nous faut remonter jusqu'a Santiago ( 1052 km ) afin de passer la frontiere cote argentin. En effet, nous sommes attendus aux alentours du 20 mai au sud de la Bolivie dans une ferme ou nous travaillerons benevolement en echange du gite et du couvert. Cette pratique se nomme le " woofing "...affaire a suivre...
En attendant, l'Argentine recele encore bien des tresors et les 15 jours qui nous restent se doivent d'etre bien mis a profit.
La plupart des touristes passe la frontiere vers l'Argentine et se rendent directement dans la ville de Mendoza. Nous choisirons de nous arreter, a peine la frontiere franchie, dans le tout petit village de Puente del Inca, a 3 km du parc provincial de l'Aconcagua.


adios Chile...


Dans le tunnel de la frontiere Chili-Argentine a 3200m d'altitude.


L'originalite de ce " bled " reside en son pont naturel de concretions calcaires accumulees depuis la derniere glaciation terrestre.



A vrai dire, ce village est surtout, avec ces 2700m d'altitude, un point de depart pour l'ascension du plus haut sommet du monde en dehors de la chaine de l'Himalaya : l' Aconcagua qui culmine a 6962m.

Ici en ce debut mai, la saison est terminee, et les gardes ne nous autoriseront qu'une petite balade jusqu'au mirador.

La tete dans les sommets...


... et les pieds sur terre!


" Pour mon futur beau frere cheri Guillaume, je me devoue corps et ame et affronte en espagnol les guardaparques ( gardes provinciaux du parc ) afin d'obtenir le maximun d'infos sur l'ascension de cette montagne."
Helene


vue opposee a l'Aconcagua avec les plissements rocheux de la Cordillere des Andes.

" Guillaume ! Accroche toi ! Tu devras louer une mule pour porter l'equipement et surtout t'habituer 2, 3 jours a ces altitudes vertigineuses ! "
Helene.

Pour notre part, nous ne pourrons nous resigner a quitter cette vue si vite, et profiterons d'un temps superbe ( il a neige la veille ! ) pour faire une sieste reparatrice en plein soleil, fourbus par les trajets en bus et l'altitude.


Nous mettrons meme le reveil car le bus qui nous ammene a Mendoza part a 17h. Toutefois, nous tentons le coup... de pouce !
Rallier Mendoza en stop ( adedo en castillan )... et ca marche !
Esteban, un jeune camionneur nous emmene dans son semi-remorque.
" On n'a pas attendu tres longtemps jusqu'a ce qu'un camion s'arrete...Ouais ! genial ! un camion !! Esteban au volant, Olivier sur la couchette et moi devant... J'adoooooore les camions ! un super moment ...! Les paysages magnifiques defilaient sous nos yeux au son de la radio locale et des conversations avec esteban. Ces 3h30 de voyage sont passees trop vite et quand il a fallu " sauter " du camion, j'ai eu un pincement au coeur, j'etais partie pour remonter toute l' Amerique dans le semi remorque ! ".
Helene


" Ah le mate ! Enfin un mot sur cette boisson, sur ce rituel, sur cet esprit argentin !
Le mate est une infusion d'herbes que l'on trouve partout (!), vendue en sachet de 500gr par exemple. Ces herbes de pin, d'eucalyptus et autres (?) proviennent de deux provinces du nord du pays. Les argentins en boivent de 1 a 5 litres par jour ! La preparation du mate et sa degustation font partie de la culture du pays.
Il vous faut remplir au 2/3 votre calebasse d'herbes -- la calebasse etant de recipient le plus populaire --, puis la remplir d'eau fremissante. Il ne vous reste plus qu'a boire (sans vous bruler la langue...) avec votre bombilla... La bombilla est une paille munie d'un filtre a son extremite afin d'empecher des residus d'herbe de remonter jusqu'a votre gosier. La aussi, il existe tous types de bombillas, en or, argent, gravees...
Une fois vide, il vous faut remplir le calebasse et la passer a votre voisin, dans le sens des aiguilles d'une montre car le mate se partage... et la bombille reste la meme. Le mate pur se dit "amargo" et "dulce" avec un peu de sucre.
Durant une pause de controle de son chargement, c'est tout naturellement qu'Esteban nous prepara un mate, sortant des soutes de son camion sa bouteille de gaz et tout l'attirail...
Sachez que tout argentin qui se respecte se promene toujours avec un thermos d'eau chaude, son herbe, sa calebasse et sa bombilla para tomar (pour boire) son mate ou et quand il le souhaite... par tres pratique mais authentique !
Je tacherai de ramener en France une bombilla... et on s'debrouillera pour les herbes. "
OlivierOR

Nous vous quittons ici sur une bretelle d'autoroute a Mendoza, sains et saufs a la recherche d'un hotel !
A bientot !

6 commentaires:

Anonyme a dit…

La bise au CondOR qui nous fait piaffer d'envies. Exceptionnelle expérience qu'on est ravis de partager. En plus, le blog se boit comme du mate dulce. Merci pour tes deux cartes (Mexique et Patagonie) qui suivent (j'espère) chez les choristes.Je n'ose pas penser au retour dans ce petit pays étriqué après de si vastes étendues. Bises et Carpe Diem
JJP et Domi

Marielle a dit…

Ahhh, on les attendait ces nouvelles! car on se demande à chaque fois si, si près du ciel, vous n'allez pas finir par vous envoler! Mais non, et vous vous (s)portez toujours aussi bien alors bonne continuation. Bisous, Marielle et Olivier

Eric M a dit…

Bonjour
Merci pour les nouvelles et ce magnifique reportage, une fois de plus.Merci aussi d'avoir "défendu" notre statut de français en general et de Dunkerquois en particulier !
Héléne, je pense que tu aurais fait la fierté de notre Leonce "national".
bonne continuation à vous,donnez nous encore des nouvelles du monde...et "faisez" gaffe...
a noste kee Zotches
Eric

aurélie a dit…

ça fait longtemps que je ne suis pas allée sur votre blog. Je vois que vous avez fait du chemin et que tout a l'air de bien se passer. En tout cas ça fait toujours autant rêver. Hélène continue de bien faire attention et profite au maximum. Pour notre part (la mienne et celle du petit boy qui est dans mon ventre), nous t'attendons avec impatience pour notre repas annuel entre copines.
Gros bisous
a bientôt
Aurélie

Anonyme a dit…

Coucou à vous et ma chère future belle soeur!
Que du bonheur de vous lire! J'avais beaucoup de retard dans les articles, ce qui est maintenant chose rattrapée. Et je ne regrette pas car vos articles sont époustouflants, vos récits nous tiennent en haleine, les photos sont sublimes; on ne veut pas décrocher du blog. Je suis ravi de voir aussi que vous vous régalez en rando. Cela a du vous procurer une sensation de liberté, de paisibilité avec le corps et l'esprit, une solitude agréable et une communion avec la nature. Je crois que tu comprendras donc mieux ma passion pour les randos et la haute montagne, ainsi, chère belle sœur.
Merci encore pour tous les renseignements que tu prends pour l'Aconcagua, peu etre le feras tu avec moi? ;-) (A négocier avec les beaux parents).
En tout cas, continuez à en profiter et à nous faire rêver.
Tchuss
Guillaume, ton beauf ;-)

Anonyme a dit…

Bravo pou la pêche Fils, Stéphane est jaloux.... Hélène et toi auriez pu de venir des grands reporters de la télé !!! Merci pour ces photos et ces récits qui me font rêver. Papa